Samedi, 25 janvier 2025
« Temps parallèles » de Lino Galvão
La vie apporte de curieux hasards. Ainsi le parcours humain de Lino Galvão, artiste plasticien luxembourgeois d’origine portugaise est très parallèle à mon propre parcours : nous sommes nés la même année, il est originaire de Soure, à une trentaine de kilomètres de mon lieu de naissance et comme moi il a, à un certain moment, choisi la nationalité luxembourgeoise. On s’est croisé plusieurs fois et dernièrement j’ai pu assister au vernissage de sa dernière exposition « Temps parallèles »au Centre Culturel Camões.
SI celui-ci a été très intéressant autant par les œuvres présentées que par les explications de l’artiste que par celles de son amie et journaliste culturelle, Marie-Anne Lorgé, c’est surtout le finissage de l’exposition en cette fin de janvier qui m’amène à ce commentaire.
Michel Igisch et la Viole de Gambe
En effet, Lino et le centre Camões avaient invité à un concert de viole de gambe par Michel J. Rada Igisch. Le musicien, qui a développé un fort intérêt pour la musique ancienne et la viole de gambe après avoir étudié la guitare classique. Cofondateur et directeur de l'Ensemble Contrepoint, membre du Consort français de viole de gambe, professeur au Conservatoire de Musique du Nord pendant 37 ans, il est un parfait connaisseur de cet instrument.


Si j’adore la musique baroque, si j’écoute régulièrement des enregistrements de Jordi Savall et si j’adore la musique du film « Tous les matins du monde », où la viole de gambe et la musique de Marin Marais, Sainte-Colombe, Jean-Baptiste Lully et François Couperin est omniprésente, je n’avais encore jamais assisté à un concert de viole de gambe.
Cela a été une très agréable découverte, d’autant plus que le soliste s’est montré très disponible pour donner quelques explications à ceux qui lui posaient des questions. Nous avons donc appris que la viole ne fait pas partie de la famille des violons, dont elle se distingue principalement par le nombre de cordes (six et non quatre), la présence de frettes divisant la touche comme sur le luth ou la guitare et la tenue de l'instrument sur ou entre les genoux. Tombée à un certain moment en désuétude, elle a repris des couleurs jusqu'au renouveau de la musique baroque sur instruments d'époque. Il existe aussi différentes écoles (anglaise, française et allemande) mais que cet instrument n’avait jamais été important en Autriche, pourtant patrie de Mozart, Haydn ou Schubert.
J’ai en tout cas trouvé que cet instrument était vraiment bien adapté à la poésie de la musique et on m’y reprendra à écouter de la viole et à visiter des concerts.